La responsabilité de l'arbitre

Le texte ci-après doit être adapté en fonction de la règlementation FIDE pour les compétitions FIDE. Il ne peut y déroger.

Le nombre d’arbitres nécessaires est établi en fonction de la compétition ; l’un d’eux est désigné comme arbitre principal, les autres comme adjoints.

L’arbitre principal est celui qui décide en premier lieu et ce n’est qu’en son absence que les adjoints assument les mêmes droits. Leur nombre dépend du type de compétition, de son importance, du système appliqué et du nombre de participants.

Dans les tournois complets jusqu’à 20 participants, on estime qu’il faut un arbitre et un adjoint. Dans les compétitions par équipes telles que les Olympiades, on doit compter sur un arbitre par match d’équipe, ou si les équipes se composent de peu de joueurs, un arbitre pour deux ou trois matches.

Les devoirs de l’arbitre durant la compétition sont donnés dans les grandes lignes par les règlements de la F.I.D.É.

L’organisation et le déroulement correct de la compétition demandent la participation de l’arbitre non seulement pendant la compétition mais aussi pendant sa préparation, en participant aux réunions préparatoires de tournoi, à l’élaboration des règlements propres et des conditions nécessaires de jeu.

Pour plus de clarté, envisageons-les dans le temps.


1. Avant la compétition

Sur base des conditions de la compétition et des instructions reçues, il doit préciser les règles du tournoi qui doivent être lues avant le commencement du tournoi ou même encore soumises préalablement aux participants. Ces règlements signés par l’arbitre, le représentant des organisateurs, les participants, ne doivent plus être changés une fois la compétition commencée. Tout qui n’a pas signé et prend part à la compétition est réputé y avoir adhéré tacitement.

Vérification des conditions nécessaires de jeu.

Le contrôle des pendules doit se faire avant le tournoi sous la responsabilité de l’arbitre. L’idéal est l’exactitude parfaite mais elle est quasi impossible à obtenir. On tolère habituellement une variation d’une minute par 12 heures.

Les tables doivent être assez larges pour pouvoir noter facilement sa partie, y déposer sa boisson, et suffisamment espacées pour permettre les évolutions des joueurs. Il est utile de vérifier si le déplacement des chaises ne produit pas trop de bruit.

Il est nécessaire de prévoir la copie de la partie soit par un carbone, ou mieux encore l’emploi d’un papier autocopiant.

L’équipement du bar devrait comprendre la vente de matériel d’écriture. L’emplacement de ce bar dans la salle pose toujours de gros problèmes car il est alors impossible d’obtenir un silence suffisant. Il y a donc tout intérêt à le faire placer dans une salle adjacente. Le tableau d’affichage des résultats a lui aussi intérêt à se trouver hors de la salle de jeu, car il provoque toujours attroupements et commentaires.

a)         L’arbitre doit d’abord, en fonction des lieux mis à sa disposition,

- préparer le plan des tables ;

-vérifier les conditions d’éclairage, de chauffage, de ventilation ;

-l’emplacement des échiquiers de démonstration ainsi que les pièces nécessaires au rangement du matériel et de la documentation ;

-l’emplacement des pièces de repos pour les joueurs, des salles d’analyse, des salles pour journalistes, du bar, d’un marchand de matériel éventuel. 

La disposition des tables doit être sûrement pensée en fonction des spectateurs éventuels, de manière à ne pas leur permettre d’entrer dans l’aire de jeu qui est réservée exclusivement aux joueurs, aux arbitres et aux démonstrateurs.

Aux Olympiades de Skopje (72) qui se jouaient dans trois halls communicants, les joueurs avaient été disposés sur le pourtour de ces halls ; un espace de 2 mètres était réservé au passage des officiels, à la promenade des joueurs, et un muret de 60 cm de hauteur les séparait des spectateurs. Ceux-ci, massés au centre, étaient placés sur un podium central qui, par paliers, grimpait vers le centre, permettant ainsi, sans bousculades ni coups de coude, de suivre facilement toutes les parties, reprises sur des échiquiers muraux disposés sur le pourtour derrière les joueurs. La foule disciplinée suivait les parties dans un silence quasi monastique et les commentaires se faisaient à voix feutrée.

Aux Olympiades de Nice (74), tout se jouait dans un hall unique, immense (200 m sur 100 m) où des emplacements de groupes avaient été délimités par des barrières Nadar. Le public moins discipliné qui entourait ces aires de jeu se bousculait pour s’appuyer à l’endroit de la barrière qui jouxtait les parties où les ténors s’affrontaient. A Dubai (86), la situation était identique.

Les conditions de jeu des tournois open sont souvent moins favorables vu le nombre de joueurs et les facilités minimes dont souvent « bénéficient » les organisateurs. Un effort particulier est cependant possible à peu de frais pour peu que l’on y pense à l’avance.

Les conditions d’éclairage doivent être vérifiées aux heures de jeu.

Les conditions de ventilation posent souvent de gros problèmes parce que les joueurs fumeurs ne savent pas s’astreindre à la moindre discipline, et que là où un groupe demande l’ouverture des fenêtres, d’autres se plaignent du moindre souffle de vent. Il est interdit de fumer dans l'espace de jeu, sauf à l'endroit désigné par l'arbitre.

Comme il est interdit de fumer dans la salle de jeu, il est courtois (voire obligatoire dans les compétitions comptant pour le classement F.I.D.É.) de prévoir un local distinct accessible aux fumeurs.

b)         L’arbitre doit aussi vérifier avec les organisateurs si tout l’équipement nécessaire est prêt : tables de jeu, chaises, échiquiers, tableaux, pendules, tableaux de démonstration ; vérifier leur bon état de marche et de conformité. Des jeux et des pendules de réserve doivent être disponibles.

Il doit aussi vérifier s’il dispose d’un nombre suffisant de feuilles de notation, d’enveloppes pour les ajournements.

c)        Avant le début de chaque ronde, il doit vérifier le bon agencement des jeux et des pendules, le bon appariement des joueurs, la distribution des feuilles de notation, des cartons d’identification, etc. Sur tous les jeux, les pièces blanches doivent être disposées dans la même direction quitte à inverser les tableaux si les Noirs le désirent en raison de la position de la pendule. Les pendules doivent toujours être visibles pour l’arbitre.

d)         S’il y a des tableaux de démonstration, il faut qu’ils soient visibles de partout, que leur mise à jour soit constante, car c’est un des meilleurs moyens d’obtenir de l’ordre dans la salle.

Le contrôle des pendules doit se faire avant le tournoi sous la responsabilité de l’arbitre. L’idéal est l’exactitude parfaite mais elle est quasi impossible à obtenir. On tolère habituellement une variation d’une minute par 12 heures.

Les tables doivent être assez larges pour pouvoir noter facilement sa partie, y déposer sa boisson, et suffisamment espacées pour permettre les évolutions des joueurs. Il est utile de vérifier si le déplacement des chaises ne produit pas trop de bruit.

Il est nécessaire de prévoir la copie de la partie soit par un carbone, ou mieux encore l’emploi d’un papier autocopiant.

L’équipement du bar devrait comprendre la vente de matériel d’écriture. L’emplacement de ce bar dans la salle pose toujours de gros problèmes car il est alors impossible d’obtenir un silence suffisant. Il y a donc tout intérêt à le faire placer dans une salle adjacente. Le tableau d’affichage des résultats a lui aussi intérêt à se trouver hors de la salle de jeu, car il provoque toujours attroupements et commentaires

Commencement du tournoi et tirage au sort.

Après les discours d’ouverture, dans le cas d’un tournoi complet, les joueurs sont invités à tirer leur numéro d’appariement en veillant à la régularité du tirage. Pour un tournoi à système suisse non dirigé par le classement des joueurs, le tirage au sort est aussi nécessaire. S’il se joue d’après le classement Elo, le tirage est inutile sauf pour l’attribution des couleurs de la 1re ronde.

Dans le cas d’un tournoi complet, si un joueur se retire avant le commencement, le tirage est recommencé sauf si, avec un nombre pair de participants, il avait le dernier numéro, car son retrait n’affecte pas l’appariement des autres joueurs, ou si un remplaçant peut être trouvé. Si deux joueurs doivent être inclus après tirage au sort, il suffit de les placer au milieu et de reculer les joueurs de la seconde moitié de deux rangs. Avec un nombre impair de participants, l’introduction d’un joueur se fait en lui donnant le dernier numéro.

B. PENDANT LE TOURNOI :

L’arbitre doit noter le résultat de chaque ronde, contrôler les pendules, vérifier le bon déroulement des parties, assurer l’ordre dans la salle, superviser le travail de l’équipe technique, résoudre les conflits qui peuvent se produire, prendre les mesures propres à les éviter, pénaliser tout manquement de discipline des joueurs, etc. Il doit aussi donner le signal de début.

Tout en prenant les mesures propres à éviter les conflits, l’arbitre doit cependant juger objectivement toute irrégularité commise. Il a un pouvoir discrétionnaire pour imposer des pénalités telles que définies à l'article 13.4 des Règles du Jeu.

Pour faciliter la tâche de l’arbitre dans cette matière, on peut diviser les incidents en trois espèces :

Ceux qui sont contraires au règlement :

Par exemple : 1) retrait du tournoi non motivé ; 2) ne pas se présenter à sa partie ; 3) analyser dans la salle de jeu ; 4) quitter la salle du tournoi ; 5) quitter sa table quand on est au trait ; 6) bavarder avec d’autres joueurs ; 7) se servir de livres, de notes ; 8) gêner son adversaire de quelque manière que ce soit ; 9) arranger à l’avance le résultat d’une partie.

Il est habituel après deux forfaits de considérer le joueur comme abandonnant le tournoi, et s’il a joué moins de 50 % des parties, de supprimer les résultats obtenus. S’il a joué au moins 50 % des parties, les parties restantes sont considérées gagnantes pour ses adversaires et les résultats acquis conservés.

Ceux qui sont contraires à l’éthique des échecs :

En voici une liste non exhaustive : 1) refus de saluer son adversaire au début ou à la fin d’une partie ; 2) arrivée tardive voulue ; 3) critique de la victoire de l’adversaire ; 4) poser un piège puis laisser croire que c’est une erreur ; 5) écrire un coup et en jouer un autre ; 6) ajournement de parties manifestement nulles ou perdues ; 7) omettre ou ajouter délibérément des coups sur sa feuille de notation ; 8) proposer la nullité dans une position perdue ; 9) accepter une nullité de salon et jouer sans intérêt quand on a perdu toute chance de succès ;

Il y a des joueurs qui, pour tromper leur adversaire en zeitnot qui n’écrit plus ses coups, omettent volontairement d’écrire leurs coups. Le joueur en zeitnot se basant sur sa feuille de jeu peut arriver à jouer rapidement plus de coups que nécessaire avant le contrôle de temps. D’autres peuvent écrire deux fois le même coup pour que l’adversaire, s’il se fie à la feuille de son opposant, se mette à réfléchir à son « 41e » coup alors que le drapeau tombe. L’arbitre est sans recours dans de telles situations car le joueur en faute de notation n’a pas le droit de recevoir de qui que ce soit le nombre exact de coups joués.

Ceux qui font partie de la tactique de jeu.

Ils sont innombrables et non condamnables. Parmi les plus fréquents, si l’adversaire est en zeitnot, certains joueurs se mettent aussi à jouer très vite dans le but de priver l’adversaire de toute possibilité de réflexion sur leur temps de jeu. Cela peut être une bonne tactique dans une position faible et si nous croyons que notre adversaire n’est pas bon en zeitnot. Si l’on a une position supérieure ou gagnante, cette façon de faire peut se retourner contre son auteur.

C. APRÈS LA COMPÉTITION :

A la fin de la compétition, l’arbitre annonce les résultats et établit le rapport du tournoi dans la semaine pour l’organisateur. Ce rapport doit comprendre :

  1. Le règlement.
  2. Les résultats.
  3. Les résultats progressifs par ronde ;
  4. La grille du tournoi.
  5. Le résultat de chaque ronde.
  6. Le résultat des ajournées ;
  7. Les formulaires de partie.
  8. D’autres documents comme les appels de joueurs et les décisions de l’arbitre ou du comité d’appel.
  9. Les fichiers informatiques pour le classement Elo.
  10. Les conclusions de l’arbitre, qui devraient comprendre : un avis général sur le tournoi, des critiques sur l’organisation (une critique pouvant être aussi bien positive que négative), le résultat publicitaire, les caractéristiques du tournoi en se référant particulièrement au jeu du vainqueur, des jeunes, aux nouveautés théoriques, à la discipline du tournoi et à la réalisation de normes pour acquérir ou confirmer un titre.
    L’arbitre doit avoir une connaissance approfondie des règles de jeu et de l’organisation des compétitions. Il doit jouer son rôle consciencieusement et objectivement, maintenir un haut degré de discipline en signalant aux retardataires leur retard, en ne postposant pas de partie sans motif sérieux, en veillant au déroulement normal des parties, en surveillant la conduite des contestataires et leur attitude correcte envers leurs adversaires.
    La plupart des conflits éclatent dans la seconde moitié de la compétition en raison de l’irritabilité engendrée par la fatigue mentale et physique. Pour les prévenir, l’arbitre doit être sûr de pouvoir surveiller de près tout joueur en zeitnot.
    Pour régler un conflit, il doit prendre en considération tous les faits l’ayant amené et baser sa décision objective sur les règles de jeu et du tournoi en particulier.

D. LE COMITÉ D’APPEL

Il doit comprendre de 3 à 5 membres choisis parmi les joueurs et les organisateurs qui ont une connaissance suffisante des règlements. Son rôle est de traiter les appels des joueurs envers les décisions arbitrales.

Tout joueur en désaccord avec une décision a le droit de soumettre, dans un délai fixé (une heure par ex.), un appel écrit à ce comité qui devra l’examiner et prendre décision dans un temps donné. Tant que ce comité n’a pas pris position, les décisions de l’arbitre sont exécutoires.

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